Lundi.
C'est la dernière semaine avant les vacances.
La dernière avant la fin du "mouvement" (la manœuvre, pas aisée, qui consiste à demander un (en l'occurrence 20 obligatoires puisque je suis à titre provisoire sur mon poste) poste pour l'année scolaire prochaine).
Fin mars j'ai écrit à ma cheffe suprême, la directrice académique, pour lui faire une proposition qui me semble très "raisonnable" (et utile pour les jeunes collègues mis à mal par le système).
Je sais, par le collègue délégué syndical, qu'ils se sont penchés sur mon courrier.
Ils ont été très surpris par... Tout en fait (la base aurait-elle des idées (bonnes)?)
Ont été étonnés (favorablement) de ma conscience professionnelle vis à vis de mes élèves (que pensent-ils des enseignants en général?).
Mais ne m'ont pas répondu. Ils sont, semble t-il, bien embêtés.
Mettre "un personnel" (il n'y a que moi qui trouve que cela fait très impersonnel comme dénomination?) à disposition d'autres? Alors qu'ils manquent, de façon récurrente, et systémique, de remplaçants?
Mardi.
Puis mercredi.
Jeudi.
Ma décision est prise, depuis longtemps, en fait.
Sans visibilité mais sans angoisse.
Je trace ma route.
Je passe, la tête haute.
Je pars parce que je veux que, quand le moment sera venu, mes "petits" soient entre de bonnes mains.
Avec quelqu'un qui aura choisi d'être là pour eux (ce qui ne serait pas le cas cela se faisait en cours d'année scolaire) (c'est là qu'ils sont surpris par la démarche. Une enseignante attentive au sort de ses élèves!).
Ce sera une phase de transition.
Ma collègue déléguée syndicale (ils se partagent mes questionnements) m'envoie des projections.
Là aussi, peut importe.
Vendredi.
Ma décision est prise et j'effectue les démarches.
Voilà, c'est sur les rails.
Je me sens...
...bien.
Je saurai début juin à quelle sauce je vais être mangée à la rentrée.
En espérant que ce soit là où il y a d'aussi beaux chemins...
De nouveaux sentiers à explorer...